Colonie Paraná le 17 janvier 1876

Mon cher Frère,

Je reçois à l’instant ta lettre datée du 1ᵉʳ novembre dernier de laquelle tu m’informes ce qui me revient, d’après ma procuration : la somme de quatre cent cinquante francs.
J’accepte en dernier ressort à la condition que tu me les feras recevoir dans une maison de Commerce de Santa Fé ou à la banque, sans aucun frais.

Quant à ce tu me dis de notre cousin, ce ne sont que des mensonges, parce que quand il partit d’ici il est parti d’ici je ne l’avais vu depuis trois ans et il partit sans que je le voie. Il t’a fait bon semblant pendant qu’il buvait ton vin et ton eau de cerise et mange ton cachars.

J’attends ta réponse avec impatience vu que je n’attends que cela pour réaliser un négoce.

En attendant le plaisir de recevoir ta réponse, je (—–) bien à toi et toute ta famille.

Ton frère
François Dutruel